La
Perruche Turquoisine est un Oiseau de la famille des
"Euphèmes", originaire d'Australie.
Comme il n'y a plus d'exportation d'Australie depuis
25 ans, aujourd'hui tous les sujets que l'on trouve
dans le commerce sont des Oiseaux d'élevage.
Il n'y a plus de capture dans la nature. Moins courant
dans nos élevages que la Perruche Splendide,
la Turquoisine en est néanmoins présente.
Petite, pas plus de 21 centimètres, cet Oiseau
est vert sur la tête et le corps. Le dessous du
corps est jaune avec un peu de vert. La face est bleue.
La queue est verte avec les rectrices teintées
de jaune. Le mâle diffère de la femelle
par un trait rouge plus ou moins épais sur chacune
des deux ailes. Il existe des mutations jaunes et autres
Certaines sont à poitrine ou ventre rouge, voire
les deux ; la Turquoisine à ventre rouge n'est
pas une mutation mais une "variante" existant
à l'état sauvage. Une mutation jaune très
claire est sans doute la plus marquante : complètement
jaune sur le corps, sa face est bleue clair ; le mâle
possède toujours les taches rouges sur les ailes.
Il y quatre ans, on m'a fait cadeau d'un superbe mâle,
peut-être un peu âgé, que j'ai gardé
seul en célibataire pendant quelques mois ; pourquoi
? Parce que dans notre région, j'ai eu beaucoup
de mal à lui trouver une compagne. En attendant,
je l'ai logé avec des mandarins dans une grande
cage. Sa nourriture de base était composée
d'un mélange de graines pour Perruches et d'un
mélange exotique qui théoriquement est
réservé aux mandarins, mais bon !!
C'est
à l'automne, à l'occasion d'un voyage
SORP, que je lui ai trouvé une compagne. Devant
la beauté de cet Oiseau, j'en ai profité
pour faire l'acquisition d'un autre couple, celui-ci
à poitrine et ventre rouge (PVR). Ne pouvant
les placer en volière extérieure à
cette époque de l'année, j'ai installé
chaque couple, isolé, dans de grandes cages en
sous-sol bien éclairé, pour y passer l'hiver,
avec un nid à tout hasard, mais cela n'a pas
été concluant.
Dans
l'hiver, malheur, j'ai perdu le mâle d'origine.
Sans en connaître la raison, il s'isolait à
l'extrémité du perchoir, mangeait, mais
maigrissait tout de même. Je pense avoir saisi,
mais trop tard, la cause de ce comportement ; auparavant
habitué avec les mandarins au mélange
exotique dont il est vrai il se nourrissait abondamment,
il en a été privé subitement. En
effet croyant bien faire, j'ai alimenté les mangeoires
de mes Turquoisines avec un mélange "euphème".
La leçon à en tirer est qu'il est essentiel
de se donner une période d'adaptation avant de
modifier la nourriture et les habitudes de ses Oiseaux.
Il
me restait donc trois Oiseaux, un mâle et deux
femelles. Au mois de mai, ma volière extérieure
étant terminée, j'y ai installé
mes trois Perruches, avec en plus un couple de Perruches
de Bourke. La volière en question fait 4 m de
long, 1 m de large et 2 m de hauteur. Elle est située
entre deux autres volières du même type
; on peut dire que ce sont des box qui mesurent tous
4 m de long. La volière n'est pas plantée,
mais pourvue de quelques branches de thuyas coupées
et de perchoirs issus de la coupe d'arbres fruitiers.
La moitié de la volière située
sous mon balcon est en "dur", en parpaings,
avec une porte que je ferme en hiver. Dans cette porte,
j'ai découpé deux carrés de 10
cm de coté, un à 5 cm du sol pour les
jeunes ou les Oiseaux fatigués, l'autre à
1,50 m du sol. L'autre moitié de la volière
est en grillage ; la face avant, la largeur, forme la
partie extérieure, les deux cotés sont
contigües aux deux autres box. Le tout est recouvert
d'un toit. Au sol, mi-bétonné, mi-terre
battue, j'ai installé de larges écorces
de bois, car les Turquoisines, comme les Bourkes, sont
souvent au sol ; les écorces leur permet d'éviter
d'avoir froid aux pattes en hiver et à ne pas
"patauger" dans l'eau de pluie ou de lavage
qui pourrait leur coller de la boue aux ongles. Trois
nids furent installés pour chacune des trois
femelles (deux Turquoisines et une Bourke).
Cette
première année en extérieur s'est
traduite en tout et pour tout par quatre oeufs clairs
chez une des femelles. Bon, il ne faut pas perdre patience
! Durant tout ce temps, il ne me fut pas possible d'acquérir
un mâle, les prix pratiqués en France défiant
toute tentative d'acquisition, pour assurer deux couples
de Turquoisines. Il faut dire que pour installer le
nouvel arrivant en extérieur, on doit l'acquérir
au printemps ou au début de l'été
si l'on ne veut pas être obligé de lui
faire passer l'hiver au chaud, et ainsi éviter
de le perdre pour cause des rigueurs du froid auxquelles
il ne serait pas habitué.
L'hiver, la partie de la volière qui donne sur
l'extérieur est abritée des intempéries
par un panneau formé d'un cadre où est
agrafé un double film de poliane transparent.
Si un temps doux hivernal le permet, le panneau est
enlevé dans la matinée et réinstallé
le soir à la tombée de la nuit. Un éclairage
installé sur une horloge permet aux Oiseaux d'avoir
de la lumière de 7 à 16h00, ce qui leur
permet de manger tôt le matin, après la
froideur de la nuit, et de se coucher avec la tombée
normale du jour.
Donc, toujours avec les même habitants, un couple
de Bourkes et un ménage de trois Turquoisines,
les voila prêts à passer un hiver à
l'extérieur. Fin février et avec un froid
de "canard", les deux femelles Turquoisines
squattent chacune un des nids qui ont été
installés depuis fin janvier. Les nids sont en
contre-plaqué et mesurent 20 x 20 et 25 cm de
hauteur. Le fond est garni d'un mélange de tourbe
et de copeaux de bois, sur une épaisseur de 7
à 8 cm. Au bout de quelque temps ne voyant plus
les femelles, la curiosité fait qu'il faut voir
ce qui se passe. Et voila, avec une belle surprise en
cette période de l'année, que je découvre
trois oeufs dans un nid et cinq dans l'autre, bien couvés
par chaque "mère". Au bout de deux
à trois semaines, (en réalité la
couvaison dure 20 jours) les petits virent le jour,
deux dans un nid et cinq dans l'autre. Pour une première
c'était réussi !! Les petits ne sortent
pas du nid avant trois à quatre semaines. Aussi
n'est-ce pas merveilleux de les voir faire leurs premiers
envols. A ce moment il ne faut pas trop leur rendre
visite car prenant peur, les jeunes "se jettent
droit devant" en se heurtant au grillage. Si l'on
n'y prend garde ils se retrouvent le front en sang ;
donc la tranquillité est de rigueur. A cette
période, on pourrait installer un "grillage
filet" pour doubler la partie extérieure
grillagée en fer. Cela leur évitera de
se "taper le nez" sur un dur grillage et ils
ne se blesseront plus.
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